• Elisabeth Borne a confirmé, jeudi 20 juillet sur France Inter, la mise en pause des grands projets d’infrastructure

    Elisabeth Borne a confirmé, jeudi 20 juillet sur France Inter, la mise en pause des grands projets d’infrastructure

     

     

     

     

     

    Elisabeth Borne

    Elisabeth Borne a confirmé, jeudi 20 juillet sur France Inter, la mise en pause des grands projets d’infrastructure, en particulier ferroviaires, jugés coûteux et décriés par les écologistes. Promise pour début 2018, une loi de programmation sur les mobilités indiquera lesquels seront menés à bien.

    Emmanuel Macron l’a annoncé, le 1er juillet, lors de l’inauguration de la ligne grande vitesse (LGV) Paris-Rennes: l’Etat marquera une «pause» dans ses grands projets. Invitée jeudi matin sur France Inter, sa ministre chargée des transports, Elisabeth Borne, l’a confirmé: «on va marquer une pause parce qu’il est indispensable de réfléchir à ce que doivent être nos politiques en termes de mobilité pour les prochaines années».

    Directement visés sans être cités par la ministre, la LGV Lyon-Turin, la LGV Bordeaux-Toulouse (qui viendrait prolonger celle entre Paris et Bordeaux, également inaugurée le 1er juillet), la LGV Poitiers-Limoges ou encore le canal Seine-Nord. Refusant de parler d’«abandon», l’ancienne patronne de la RATP indique que la réflexion sur ces projets donnera lieu, «début 2018», à «une loi de programmation sur les cinq prochaines années, où l’on dira quels projets on va faire et comment ils seront financés».

    PRIORITÉ À LA RÉNOVATION

    Face à un financement restreint, priorité sera donnée à la restauration de l’existant: «5.300 kilomètres de lignes du réseau ferré font l’objet de ralentissements faute d’avoir été suffisamment entretenus (…). La situation est tout aussi préoccupante sur notre réseau routier national (…) Des millions de Français vivent la congestion des réseaux tous les matins dans leurs transports sur les routes ou dans les transports publics», constate cette proche de Ségolène Royal, qui refuse des «transports à deux vitesses».

    Le dilemme est aussi financier: «si on prend tout ce qui a été promis en matière de grands projets et l’argent qu’on va devoir dépenser pour entretenir nos réseaux pour les transports de la vie quotidienne, il faudrait dépenser 10 milliards de plus sur ce quinquennat que lors des précédents quinquennats», indique Elisabeth Borne.

    VERS UNE TAXATION DES POIDS LOURDS

    Pour sortir de l’«impasse financière», une taxation des poids lourds est de nouveau évoquée: «on ne va pas remettre en place l’écotaxe, on va pas refaire un nouvel épisode dans ce dossier, mais il est important de réfléchir à la façon dont les poids lourds en transit sur notre territoire peuvent contribuer au financement des infrastructures de notre pays. Il faut le faire en tenant compte des différences entre les régions, avec des dispositifs techniques adaptés aux situations». Un sujet miné, qui sera discuté lors d’Assises de la mobilité que la ministre prévoit à la rentrée.


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