• Le Conseil d’Etat a validé le projet de décret déclarant d’utilité publique les travaux de réalisation des lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, selon un communiqué du secrétariat aux transports publié mercredi 25 mai.

    Ces lignes doivent être mises en service en 2024 pour Bordeaux-Toulouse et en 2027 pour Bordeaux-Dax.

    Le gouvernement avait validé la construction de ces deux LGV le 26 septembre 2015, malgré l’avis négatif, à caractère consultatif, rendu par la commission d’enquête publique en mars de la même année.

     

     


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  • Après l'avis favorable du Conseil d'État, la publication de la déclaration d'utilité publique pour la LGV Bordeaux-Toulouse est prévue d'ici au 8 juin. Cette décision marque une avancée cruciale pour lancer les travaux de la ligne à grande vitesse. Mais la question du financement reste entière.

     

    Les travaux devaient commencer en 2017 pour une mise en service à l'horizon 2024

    Les travaux devaient commencer en 2017 pour une mise en service à l'horizon 2024 (Crédits : RFF / Christophe Recoura)

    Le secrétaire d'État chargé des Transports Alain Vidalies a annoncé ce mercredi 25 mai que le Conseil d'État a émis un avis favorable "au projet de décret déclarant d'utilité publique les travaux nécessaires à la réalisation des lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax". Le ministère précise que cette "étape majeure ouvre la voie à la signature et à la publication de la déclaration d'utilité publique, qui interviendra avant le 8 juin".

    Pour rappel, la construction de la LGV doit relier Toulouse et Bordeaux en 1h05 et ramènerait Toulouse à 3h15 de Paris, contre plus de cinq heures actuellement, nécessite 9,2 milliards d'euros d'investissement (en comptant l'aménagement des gares de Bordeaux et Toulouse). Les travaux doivent commencer en 2017 pour une mise en service à l'horizon 2024.

    La question du financement reste entière

    Le 30 mars 2015, la commission d'enquête publique a émis un avis défavorable sur le projet. Dans ce rapport, les commissaires estiment que la construction de la LGV présente "une rentabilité socio-économique faiblement positive" et que les retombées économiques "favoriseront essentiellement les deux grandes métropoles" Bordeaux et Toulouse.

    Par ailleurs, le problème du financement reste entier.

    À l'origine du projet en 2008, 58 collectivités locales ont donné leur accord de principe. Le deal était clair : les collectivités de Midi-Pyrénées s'engageaient à financer la première tranche de travaux, soit la construction de la ligne entre Tours et Bordeaux, en contrepartie du prolongement de la LGV jusqu'à Toulouse.

    Mais, dès 2012, le Lot-et-Garonne et le Gers ont annoncé se retirer du projet pour des raisons budgétaires. Sur les 35 collectivités qui ont accepté de financer le tronçon Tours-Bordeaux, seule une dizaine est à jour dans les versements. Les autres ont préféré geler leur participation au projet. C'est le cas notamment du Conseil départemental de Haute-Garonne, qui devait verser 500 millions d'euros.

    "Nous avons changé d'époque. Les anciens accords paraissent aujourd'hui aberrants et relèvent du grand délire. Nous n'allons pas financer une ligne Tours-Bordeaux sans avoir l'assurance que le TGV arrive à Toulouse, a déclaré fin mars Georges Méric, son président. D'autre part, avec la réforme territoriale, la compétence transports n'est plus du ressort du Département mais de la Région. Si j'ai le choix entre financer six collèges neufs et donner 200 millions pour la LGV, je privilégierais d'abord les collèges."

    De son côté, le président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc a expliqué le 23 mai à La Tribune Toulouse :

    "La DUP qui doit être prise prochainement est un acte juridique fondamental. Par ailleurs, il y a une convergence entre Carole Delga, Georges Méric et moi-même pour demander à l'État - une fois qu'il aura annoncé la DUP - de réunir les principaux financeurs de la LGV pour actualiser et consolider le plan de financement. Cette convergence politique est forte et nouvelle et elle devrait amener l'État a ouvrir cette discussion qu'il refuse depuis plusieurs années."

     

    Source LA TRIBUNE TOULOUSE Par Florine Galéron  |  25/05/2016


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  • LGV : un vrai casse-tête financier

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    en 2017, mais pas encore à Toulouse. ©
    photo xavier leoty

    Relier Bordeaux à Toulouse et à Dax coûtera 9 milliards d’euros. De nouvelles pistes de financement ont été évoquées jeudi. Il y a urgence

    Toulouse ne lâchera rien. La Ville rose et sa région sont mobilisées comme jamais pour obtenir la grande vitesse ferroviaire. Pas question de ce côté-ci de la Garonne de laisser Bordeaux prospérer en solo à deux heures de Paris-Montparnasse à compter de l'été 2017. Dans cette compétition entre métropoles, Toulouse, son aéronautique florissante, sa recherche au top et ses capacités logistiques à faire pâlir d'envie toute l'Aquitaine, est plus que décidée.

    L'Agglomération vient de lancer ses premiers d'appels d'offres pour la construction de son Parc des expositions XXL, un projet global de plus de 300 millions d'euros. Elle démarre déjà les aménagements autour de la gare Matabiau, où des bureaux et des logements sont prévus, comme s'il était évident que le TGV allait arriver, après la déclaration d'utilité publique de l'entrée ferroviaire au nord de la ville, actée au mois de janvier de cette année.

    Au total et sur vingt ans, près de 1 milliard d'euros d'investissements publics et privés sont envisagés autour de la gare. Toute ressemblance ou similitude avec le quartier Euratlantique de Bordeaux, qui recevra la LGV l'an prochain, est absolument volontaire. « C'est à notre tour d'être reliés à la grande vitesse ferroviaire », a plaidé jeudi matin à Toulouse Jean-Louis Chauzy, le président de Conseil économique, social et environnemental de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et infatigable militant des prolongements de la LGV vers Toulouse et Montpellier.

    L'équation est simple : pour construire la LGV de Bordeaux jusqu'à Dax et Toulouse, il faut d'abord que cette ligne nouvelle bénéficie d'une déclaration d'utilité publique du ministre des Transports, Alain Vidalies, qui est landais. Et ce en dépit de l'avis défavorable de la commission d'enquête publique.

    Il n'y avait visiblement aucun doute dans l'esprit des 300 décideurs présents jeudi. Le projet aura ce sésame administratif au mois de juin. Mais il faut aussi trouver 9 milliards d'euros aujourd'hui, et en tout jusqu'à 10 ou 12 milliards d'ici au début effectif des travaux, peut-être en 2020. Et c'est là que le bât blesse. Le coût de l'infrastructure avait justement achevé de conforter les commissaires enquêteurs dans leur avis négatif.

    Les débats de jeudi visaient justement à dégager de nouvelles pistes de financement. Les idées pleuvent. Mais les caisses publiques se vident, l'endettement supplémentaire de SNCF Réseau (sa dette avoisine les 40 milliards d'euros) pour financer de nouveaux projets est impossible, et les collectivités locales autres que les Régions et les Agglomérations ne mettront plus la main à la poche : « Nous devions mettre 480 millions d'euros dans ce projet ferroviaire, mais ils seront infinançables demain », a clairement exprimé Georges Méric, le nouveau président du Conseil départemental de la Haute-Garonne, qui est loin d'être le Département le plus démuni de France. Il ne sera plus fait appel au financement de 58 collectivités locales comme pour la construction de la ligne Tours-Bordeaux. L'accord est unanime sur ce point.

    L'appel à des financements privés des majors françaises du BTP a été évoqué. Elles étaient jeudi dans la salle. Le recours à des fonds souverains, pourquoi pas chinois, aussi. « Nous avons des contacts sérieux », a assuré Jean-Louis Chauzy. Mais le partenariat public-privé, à la mode Lisea, s'il a le soutien d'Alain Juppé, ne plaît ni à Alain Rousset, ni à Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, ni à Carole Delga, la présidente de la Région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées : « Nous voulons un pilotage public, c'est très clair », a-t-elle indiqué jeudi. Elle plaidera le dossier à l'Élysée dans quelques jours.

    Taxe sur les poids lourds

    Alors, comment faire ? Solliciter davantage l'Europe, qui pourrait, juridiquement, apporter 20 % ou plus des financements. Ce qui permettrait d'obtenir un prêt significatif de la Banque européenne d'investissement dans le cadre d'une nouvelle phase du plan de relance Juncker. Mais Bruxelles est moins réticente aux partenariats public-privé que les présidents des Régions du Sud-Ouest. La proposition d'emprunter sur une longue période, cinquante ans, comme pour la construction du métro à Paris jeudi ou pour les projets d'investissements publics du Grand Paris aujourd'hui, a été l'idée la plus neuve.

    Les Régions travaillent à la création d'une taxe sur les poids lourds en transit international, à défaut d'écotaxe, projet idéal pour ce type de financement. Mais il faut une modification de la loi en France. Une meilleure valorisation, dans le financement du projet, du patrimoine de la SNCF, voire des gares qui bénéficient des retombées économiques de la ligne nouvelle, a aussi été évoquée. Mais il faudra convaincre Guillaume Pepy, le président de la SNCF, qui est un négociateur coriace. Un comité des financiers de la ligne pourrait être organisé d'ici à l'automne.

    Officiellement, la LGV sera à Toulouse en 2024. Et à Dax en 2030. Il ne manque que 9 milliards.

    Source : SUD OUEST

    A la Une / Bordeaux / Publié le 01/04/2016 . Mis à jour à 10h07 par Jean-Bernard Gilles

     


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    La LGV va-t-elle prendre du retard avec ce recours ? La LGV va-t-elle prendre du retard avec ce recours ? ©

    archives "Sud Ouest"

    Un nouvel épisode judiciaire devrait s'ouvrir pour le dossier de Ligne à grande vitesse, reliant Bordeaux à Toulouse. Et les opposants visent directement la décision du gouvernement

    Al'automne 2014, les conclusions de l'enquête d'utilité publique ont été défavorables au projet de création d'une LGV entre Bordeaux et Toulouse. L'avis du commissaire enquêteur a été suivi par toutes autres instances qui ont examiné le dossier. Une commission d'enquête parlementaire a même demandé à la SNCF et à RFF - aujourd'hui regroupés au sein de la société SNCF Réseau - d'envisager l'alternative souhaitée par les opposants, consistant à aménager l'actuelle ligne.

    Malgré tous ces avis convergents, l'État avait donné son feu vert, en septembre dernier, en lançant des nouvelles procédures de déclaration d'utilité publique en « saucissonnant » la ligne Bordeaux Toulouse en trois morceaux. Les opposants - des associations et certains élus - estiment qu'il s'agit d'un détournement de procédure. Pour eux, il s'agit d'un projet unique et non dissociable et, toujours selon eux, ce tronçonnement n'est uniquement proposé que pour sous-estimer les coûts financiers.

    C'est la raison pour laquelle les associations de Coordination 47, du Tarn et Garonne, LGVEA de Gironde, des élus Alternative LGV, la Communauté de communes de Montesquieu en Gironde ont déposé un recours contre ces déclarations d'utilité publique (DUP) auprès du tribunal administratif de Bordeaux et de Toulouse. Un cabinet d'avocats parisiens spécialisé en Conseil d'État et à la cassation les défendra.

     

    Source Sud Ouest  Publié le 24/02/2016 . Mis à jour à 13h52 par M. L.


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  • Le projet du train à très grande vitesse regroupe de plus en plus d’opposants.Le projet du train à très grande vitesse regroupe de plus en plus d’opposants. ©
    Photo Archives xavier léoty

    Les associations voulant rénover l’actuelle ligne portent un recours contre deux déclarations d’utilité publique

    La lutte des opposants contre le projet de LGV et pour la rénovation de la ligne existantes se poursuit. Ils attaquent aujourd'hui, devant le tribunal administratif, deux procédures engagées par les pouvoirs publics allant à l'encontre des conclusions d'une enquête publique.

    D'octobre à décembre 2014, les Lot-et-Garonnais étaient appelés à coucher par écrit leur avis à propos du projet de création d'une ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse, en continuation d'un tronçon compris entre Tours et Bordeaux.

    Un coût insupportable

    Mobilisés depuis des années au sein de nombreuses associations, des citoyens et des élus dirent leur ferme opposition en étayant leur position. S'appuyant notamment sur une étude du cabinet Claraco, spécialisé dans le ferroviaire et les pôles d'activités, sollicité par Alternative LGV, réunissant des élus du département, de Gironde et du Tarn-et-Garonne, et sur les dossiers réalisés par les autres associations, ils contestèrent le projet dans les plus infimes éléments. Et proposèrent une solution alternative consistant à rénover la ligne existante.

    Le commissaire enquêteur prit en compte l'ensemble de cet argumentaire pour rendre une décision défavorable au projet de LGV.

    À cette première « victoire », les opposants en ajoutèrent d'autres à tous les niveaux. La Cour des comptes fustigea ce projet, dont le coût des travaux ne cesse d'augmenter - il est passé de 4,7 à 8 milliards d'euros - et ne peut plus être supporté par les collectivités territoriales (1) comme par la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), deux structures aujourd'hui regroupées au sein de la société SNCF Réseau, qui accusent d'énormes déficits sur toutes les lignes à grande vitesse, dont le réseau français est équipé.

    Une commission d'enquête parlementaire en arriva aux mêmes conclusions en demandant, en plus, à RFF d'étudier la proposition alternative des opposants, c'est-à-dire le réaménagement de la ligne actuelle.

    Détournement de procédure

    Si ce contexte s'est révélé très favorable à leur thèse, les opposants n'ont jamais relâché leur vigilance. Ils se sont à nouveau mobilisés pour s'opposer à deux déclarations d'utilité publique (lire ci-dessous) décidées par l'État et concernant toujours la LGV bien que présentant ce projet d'une manière différente.

    Les opposants expliquent : « RFF a décidé de scinder le projet entre Bordeaux et Toulouse en trois opérations d'aménagement distinctes correspondant à trois tronçons artificiellement déterminés : un aménagement ferroviaire au sud de Bordeaux et au nord de Toulouse, et la création de lignes nouvelles reliant les deux cités. Il s'en suit donc trois déclarations d'utilité publique (DUP) au lieu d'un arrêté unique portant sur l'entier projet de LGV et dont les éléments sont indissociables les uns des autres. »

    Ils commentent : « En réalité, il s'agit d'un détournement de procédure. Ce saucissonnage est fait pour éviter les seuils d'appels d'offres dans le cadre des marchés publics. Nous ne sommes pas dupes. »

    C'est la raison pour laquelle, les associations de citoyens et d'élus, qui ont fait appel au cabinet parisien Barthélémy avocats, spécialisé auprès du Conseil d'État et de la Cour de cassation, ont déposé deux recours devant le tribunal administratif de Bordeaux et de Toulouse contre chacune des DUP concernant les portions de ces deux villes. Ils engageront une procédure identique concernant la DUP des lignes nouvelles devant relier les deux premiers tronçons, qui devrait être lancée le 8 juin.

    Les opposants, qui voient grandir leurs rangs avec des prises de position de municipalités et de communautés de communes prêtes à participer aux frais de justice, se montrent optimistes quant à l'issue d'un combat qui va, procédure après procédure, durer encore plusieurs années.

    (1) La participation du Conseil départemental de Lot-et-Garonne pour la partie Tours-Bordeaux était prévue à hauteur de 37 millions d'euros. Finalement, après avoir versé 13 millions d'euros, le Département, comme ses voisins, a décidé de ne plus financer ce projet.

    Pourquoi le tronçonnage du projet est litigieux

    Lancée par arrêté préfectoral, une enquête d’utilité publique, comme celle qui a eu lieu en Lot-et-Garonne en 2014, a pour objectif de recueillir l’avis de toutes les personnes intéressées, du particulier aux associations ou autres groupes constitués. Elle concerne la réalisation de certains projets à risques ou dangereux, ayant des impacts potentiellement importants sur l’environnement, comme c’est le cas pour les infrastructures de transports ferroviaires.

    Cette enquête doit durer au moins un mois et s’appuyer sur une étude d’impact lorsqu’il s’agit de gros projets ou de projets dépassant un certain seuil technique. Elle est obligatoire à partir d’un certain plafond de budget. Elle est supervisée par un commissaire enquêteur qui, après avoir pris en compte toutes les pièces du dossier, livre ses conclusions en donnant un avis favorable ou non. Cet avis n’étant que consultatif, les pouvoirs publics peuvent dans tous les cas prononcer la déclaration d’utilité publique (DUP).

    Phénomène de cliquet

    Celle-ci doit prendre la forme d’un décret en Conseil d’État pour les opérations les plus importantes, à l’exemple d’une ligne de chemin de fer. Cette procédure administrative permet de réaliser une opération d’aménagement, telle que la création d’une infrastructure de communication… sur des terrains privés en les expropriant, précisément pour cause d’utilité publique. Le décret précise la durée pendant laquelle la déclaration reste valable.

    Il est interdit de scinder un projet pour éviter d’avoir à faire une enquête publique en faisant baisser le coût apparent pour passer sous le seuil légal imposant enquête.

    C’est en s’appuyant sur ces textes officiels que les opposants au projet de LGV qualifient les deux récentes DUP de « détournement de la procédure » en expliquant : « Ce tronçonnage du projet est ce qu’on appelle un effet cliquet, phénomène ou procédé qui empêche le retour en arrière d’un processus une fois un certain stade dépassé. »

     

    Source Sud Ouest : Publié le 25/02/2016 . Mis à jour à 08h27 par Michel Lafargue


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  • LGV : Des recours contre les deux premières déclarations d’utilité publique prononcées dans le cadre du grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) sont en cours de finalisation.

    Source SUD OUEST : http://www.sudouest.fr/2016/01/14/les-opposants-ripostent-2242192-2760.php

    A la Une / Bègles  /  Publié le 14/01/2016 . Mis à jour le par élisa artigue-cazcarra ( Sud Ouest )

    LGV : Des recours contre les deux premières déclarations d’utilité publique prononcées dans le cadre du grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) sont en cours de finalisation. 

    ©archives «SO»

    Les recours viseront les DUP sur les aménagements ferroviaires au Sud de Bordeaux et au Nord de Toulouse.

    Ils devraient être déposés dans les prochaines semaines devant la justice administrative. Les premiers recours des opposants au Grand projet ferroviaire du Sud Ouest (GPSO) se précisent. Ils viseront les deux premières déclarations d'utilité publique (DUP) qui ont été prononcées dans ce dossier.


    La première DUP a été signée par Pierre Dartout, préfet de la nouvelle région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et préfet de Gironde, le 25 novembre dernier. Elle porte sur les aménagements ferroviaires au Sud de Bordeaux (AFSB) pour lesquels la commission d'enquête publique chargée d'examiner ce volet avait rendu un avis favorable, en février 2015. Ces aménagements consistent en la création d'une voie supplémentaire de 12 km entre Bègles et Saint-Médard-d'Eyrans, la reconfiguration des gares de Bègles, Villenave-d'Ornon, Cadaujac et Saint-Médard-d'Eyrans et la suppression de six passages à niveau.
    La seconde DUP a été paraphée voilà quelques jours, le 4 janvier, par Pascal Mailhos, le préfet de la nouvelle région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, et concerne les aménagements au Nord de Toulouse (AFNT) sur 19 km entre Saint-Jory et la gare de Toulouse-Matabiau. Des travaux qui avaient obtenu, en février dernier, un avis défavorable de la commission d'enquête publique mise en place sur ce volet.

    Douze assos sur les rangs

    Pour rappel, la décision finale sur l'utilité publique du troisième volet, le plus important qui avait, lui aussi, obtenu un avis défavorable de la commission d'enquête et porte sur les lignes nouvelles Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse, n'est toujours pas tombée. Celle-ci ne pourra être prise que par décret, après avis du Conseil d'État. Le délai limite court jusqu'au 8 juin.

    Mais en attendant, pas question pour les opposants au GPSO de rester dans l'expectative. D'où ces offensives contre les premières DUP qui ne sont pas sans incidence pour les plans locaux d'urbanisme des communes concernées. Des attaques qui se préparent un peu partout.

    En Sud-Gironde, l'association LGVEA tenait ainsi une assemblée générale extraordinaire lundi soir, à Saint-Médard-d'Eyrans. Une réunion à laquelle assistait une centaine de personnes, dont de nombreux élus locaux, notamment de la Communauté de communes de Montesquieu, l'une des collectivités qui « fera partie des requérants », annonce son président, Christian Tamarelle.

    Le but de cette AG, faire valider les saisines à venir des tribunaux administratifs de Bordeaux et de Toulouse. « Nous sommes une douzaine d'associations de Gironde, du Lot-et-Garonne et du Tarn-et-Garonne sur les rangs, indique Jean-Robert Thomas, président de LGVEA. Nous organisons tous des AG en ce moment pour se mettre en ordre de marche. Les recours contre les deux premières DUP seront déposés en même temps. »

    Soupçons de conflit d'intérêt

    Ces recours ne manqueront pas d'étriller ce que LGVEA qualifie de « grands projets inutiles et imposés », « peu pertinents pour l'emploi local », « dispendieux » et « très risqués » pour les finances publiques. « Si l'on ne prend que les aménagements au Sud de Bordeaux, ils ne résoudront en rien les problèmes majeurs du réseau TER, c'est-à-dire des trains utilisés au quotidien par des milliers de personnes pour aller travailler. Les TGV seront prioritaires sur la voie supplémentaire », insiste Jean-Robert Thomas dont l'association a toujours plaidé pour un réaménagement des voies entre Bordeaux et Toulouse permettant aux trains d'y circuler à 200-220 km/h.

    Les demandes d'annulation des DUP ne manqueront pas non plus de soulever d'autres questions. Notamment des soupçons de conflit d'intérêts. « Nous avons découvert que l'un des membres de la commission d'enquête publique sur les aménagements au Sud de Bordeaux était employé, quelques semaines avant sa nomination par le tribunal administratif, dans l'un des bureaux d'études qui a travaillé sur le GPSO », affirme devant l'assistance Lionel Bretonnet, membre du conseil d'administration de LGVEA chargé des questions juridiques.

    Des arguments que des responsables de LGVEA ont répété, mardi, à Paris. Accompagnés de membres d'associations lot-et-garonnaises, ils y sont montés pour y rencontrer leurs avocats : un cabinet inscrit à l'ordre des avocats au Conseil d'État.

     


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  • Les 3 fédérations de protection de la nature et de l’environnement (Limousin Nature Environnement, Poitou-Charentes Nature et SEPANSO Aquitaine) réaffirment, à l’approche des élections régionales, leur opposition ferme et solidaire aux projets de lignes ferroviaires à grande vitesse dans le Sud-Ouest, largement rejetés par les populations concernées et par une forte mobilisation citoyenne TGV, LGV

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Plus d'infos
    Projet de LGV Poitiers/Limoges, dont le décret d’utilité publique (DUP) a été  signé en janvier 2015, en dépit de l’avis défavorable de la section Travaux Publics du Conseil d’État;

    Projet de LGV GPSO (Bordeaux/Toulouse et Bordeaux/Dax) dont le gouvernement a décidé de poursuivre la procédure de déclaration d’utilité publique, en dépit de l’avis défavorable de la commission d’enquête;

     Projet de ligne nouvelle Dax/Espagne
    Ces 3 projets ferroviaires d’une longueur cumulée de 530 km et d’une emprise de plus de 7 300 hectares, pour un coût exorbitant de plus de 13 milliards €, représentent une menace mortelle pour les espaces naturels et forestiers, la biodiversité et les ressources en eau de la future grande région réunissant l’Aquitaine, le Limousin et Poitou-Charentes.

    Prenant acte de la mise en service à mi-2017 de la LGV Tours/Bordeaux et conscients des impacts environnementaux considérables de cet énorme chantier, nous estimons que cette nouvelle ligne ne servira véritablement l’intérêt général, malgré son coût gigantesque (8 milliards €), que si elle induit effectivement un important transfert modal du trafic routier de marchandises vers le rail, une amélioration des dessertes des grandes villes traversées (Poitiers, Angoulême et Libourne), et une application pleine et exemplaire des mesures compensatoires prévues.

    Nous réitérons notre soutien à un développement équilibré des transports ferroviaires au service du plus grand nombre (trains du quotidien), incluant la modernisation des lignes existantes Toulouse-Paris via Limoges (POLT), Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye, ainsi qu’une amélioration des liaisons intra régionales sur les lignes existantes comme Bordeaux/La Rochelle, Limoges/Angoulême, Limoges/Poitiers ou Bordeaux/Limoges.

    Contacts presse :
    Limousin Nature Environnement : Michel GALLIOT : 06 45 04 92 48
    Poitou Charentes Nature : Jean-Louis JOLLIVET : 05 49 51 13 04 / 06 81 04 42 34
    SEPANSO Aquitaine : Daniel DELESTRE : 06 81 16 43 23

    Ce projet fou de LGV en Aquitaine que le gouvernement essaie d’imposer
    http://www.reporterre.net/Ce-projet-fou-de-LGV-en-Aquitaine-que-le-gouvernement-essaie-d-imposer

    Cyberaction mise en ligne le lundi 23 novembre 2015

    En partenariat avec Limousin Nature Environnement, Poitou Charentes Nature, SEPANSO Aquitaine. Elle sera envoyée au Premier Ministre avec copie pendant 24 heures aux têtes de listes aux régionales de la région Aquitaine, Limousin et Poitou- Charentes. Elle prendra fin le : samedi 13 février 2016

    Cette cyberaction va envoyer un courrier électronique à premier-ministre@cab.pm.gouv.fr |

    Rendez vous sur le site internet : http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/lignes-ferroviaires-grande-vitesse-1061.html

    Source :  Cyberacteurs.org

     


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  • Gilles SAVARY déplore la décision du Gouvernement de passer outre l’avis négatif de la Commission d’enquête publique

    Gilles SAVARY, Député PS de la 9ème circonscription de la Gironde,

    Rapporteur de la loi portant réforme ferroviaire

     COMMUNIQUE DE PRESSE

     Paris, le 26 septembre 2015

    LGV GPSO – Gilles SAVARY déplore la décision du Gouvernement de passer outre l’avis négatif de la Commission d’enquête publique

     Après le cas de la LGV Poitiers-Limoges, le Gouvernement vient une nouvelle fois de passer outre les conclusions négatives de la Commission d’enquête publique, en démontant l’utilité publique des LGV du Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO), bien qu’il ait saisi le Conseil d’Etat.

    Cet arbitrage intervient alors que le système ferroviaire français ne cesse de creuser son endettement, établi à ce jour à 44 milliards d’euros, et qu’aucune solution alternative moins coûteuse pour relier Toulouse à Paris et Bordeaux à l’Espagne à plus de 250km/h (définition européenne de la grande vitesse ferroviaire) n’a été envisagée.

     Cette décision engage ainsi l’Etat à de nouvelles dépenses publiques, puisqu’elle permet aux propriétaires fonciers impactés par le tracé d’exiger l’expropriation.

     Elle n’apporte pour autant aucune solution aux dessertes ferroviaires de Toulouse et de l’Espagne avant 2025/2030, car les projets colossaux du Tunnel Lyon-Turin et du Canal Seine Nord, pourtant exclus des conclusions prudentes de la Commission Mobilité 21, ont été confirmés et nécessitent des dépenses considérables imprévues.

     Quelques jours avant cet arbitrage, Gilles SAVARY, Député de la Gironde et Rapporteur de la loi du 4 août 2014 portant réforme ferroviaire, après une reconnaissance de la ligne TER Bordeaux-Langon, a adressé à l’ensemble des autorités publiques concernées un long courrier les prévenant que l’investissement LGV, pour considérable qu’il soit, n’empêchera pas une régénération d’ampleur de la ligne ferroviaire Bordeaux-Toulouse actuelle, de plus en plus sollicitée du fait de la croissance démographique de la vallée de la Garonne et de la métropolisation de l’emploi à ses deux extrémités.

     Gilles SAVARY regrette que l’Etat oublie de préciser comment il financera ce projet, alors qu’il ne cesse de professer la réduction de la dette publique, la rigueur budgétaire et la maîtrise fiscale.

    Gilles SAVARY considère que la seule conclusion que l’on puisse tirer de cette approche incohérente est qu’elle fera des déçus. Il s’efforcera pour sa part que ce ne soit pas les usagers quotidiens des trains « domicile-travail » vers Bordeaux.

     SOURCE : http://www.gilles-savary.fr

     Contact : Bureau de Gilles Savary à l’Assemblée Nationale, 3, rue Aristide Briand 75355 PARIS SP 07 ; 01.40.63.93.16 – 06.78.78.57.45 gsavary@assemblee-nationale.frhttp://www.gilles-savary.fr/

     


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  • LGV Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse : le gouvernement donne son feu vert

    Le gouvernement va donner son feu vert pour la poursuite du projet Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). Alain Vidalies, ministre des Transports, a confirmé samedi à Alain Rousset, président de la région Aquitaine, que le Premier ministre allait signer la déclaration d'utilité publique pour les lignes à grande vitesse Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse. Et ce en dépit de l'avis défavorable rendu en début d'année par la commission d'enquête publique à la suite d'une consultation qui avait duré plusieurs semaines.

    Selon le ministre des Transports, présent à la Fête de la rose de la fédération socialiste des Landes à Soustons, "les arguments en matière d'aménagement du territoire pour tout l'Arc atlantique, qui est en retard sur le développement de la grande vitesse par rapport à l'Arc méditerranéen" ont pesé dans la décision du gouvernement.

    SOURCE : http://www.sudouest.fr


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  • Message de la Coordination Vigilance LGV Gironde

     Rassemblement Coordination Vigilance LGV Gironde - Jeudi 7 mai 2015

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Alors que la commission d'enquête publique vient de donner un avis défavorable au projet de LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne, prenant en compte les 15 000 avis exprimés par les habitants du Sud-Ouest et soulignant le nombre, la diversité et le sérieux des questions soulevés et des arguments avancés, Alain Rousset a repris son lobbying insensé pour ce projet et cherche à forcer la décision!

    Suite à une entrevue avec Alain Vidalies, Secrétaire d'Etat chargé des transports (en compagnie d'Alain Juppé et de Martin Malvy), Alain Rousset affirme avoir obtenu la promesse d'une réponse favorable dans un très bref délai. Puis il déclare: "la LGV présente un intérêt exceptionnel sur le plan écologique, social et économique pour les Aquitains" et organise une manifestation en faveur du projet le jeudi 7 mai à 10h au Conseil Régional d'Aquitaine.

    La Coordination Vigilance LGV Gironde appelle à se rassembler jeudi 7 mai à partir de 9h30 sur le parvis devant l'Hôtel de Région à Bordeaux

    - pour rappeler l'avis défavorable de la commission d'enquête publique dont les conclusions confortent la pertinence de nos analyses et de nos arguments
    - pour alerter l'État qu'il prendrai un grave risque sur le plan démocratique s'il passait outre.
    - pour porter la parole de tous ceux qui ne veulent pas de ce projet néfaste pour la collectivité: citoyens, associations, élus, électeurs, milieux professionnels, ...
    - pour demander que la priorité absolue soit enfin donnée à la modernisation des lignes existantes: Bordeaux-Toulouse, POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse), Bordeaux-Espagne, Bordeaux-Mont de Marsan, ...

    Le projet GPSO (LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Bayonne) est un projet contraire à l'intérêt général et néfaste pour le développement d'un transport ferroviaire au service de tous.

    Des délégations de toutes les associations du Sud-Ouest et des élus opposés au projet seront également présentes pour affirmer ensemble notre détermination à bloquer ce projet et à promouvoir des solutions alternatives au service de tous les habitants.


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