Al'automne 2014, les conclusions de l'enquête d'utilité publique ont été défavorables au projet de création d'une LGV entre Bordeaux et Toulouse. L'avis du commissaire enquêteur a été suivi par toutes autres instances qui ont examiné le dossier. Une commission d'enquête parlementaire a même demandé à la SNCF et à RFF - aujourd'hui regroupés au sein de la société SNCF Réseau - d'envisager l'alternative souhaitée par les opposants, consistant à aménager l'actuelle ligne.
Malgré tous ces avis convergents, l'État avait donné son feu vert, en septembre dernier, en lançant des nouvelles procédures de déclaration d'utilité publique en « saucissonnant » la ligne Bordeaux Toulouse en trois morceaux. Les opposants - des associations et certains élus - estiment qu'il s'agit d'un détournement de procédure. Pour eux, il s'agit d'un projet unique et non dissociable et, toujours selon eux, ce tronçonnement n'est uniquement proposé que pour sous-estimer les coûts financiers.
C'est la raison pour laquelle les associations de Coordination 47, du Tarn et Garonne, LGVEA de Gironde, des élus Alternative LGV, la Communauté de communes de Montesquieu en Gironde ont déposé un recours contre ces déclarations d'utilité publique (DUP) auprès du tribunal administratif de Bordeaux et de Toulouse. Un cabinet d'avocats parisiens spécialisé en Conseil d'État et à la cassation les défendra.
Source Sud Ouest / Publié le 24/02/2016 . Mis à jour à 13h52 par