• DU 14 OCTOBRE AU 8 DECEMBRE 2014, à l’occasion de l’enquête publique, par dizaines, par centaines, par milliers, nous devons nous opposer, dans l’intérêt général et quel que soit notre lieu d’habitation, au Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest et dénoncer l'aberration que constituerait la construction des lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax.


    Dans les mairies de toutes les communes concernées par le tracé (24 en Gironde), par courrier, par mail, en écrivant dans les registres aux heures habituelles d’ouverture, en rencontrant, pour les plus motivés, les commissaires enquêteurs lors de leur passage, manifestons notre opposition, nos griefs, nos remarques , nos interrogations à l'aide de remarques, personnelles ou générales, de portée locale ou plus large ou en reprenant les arguments développés ci-dessous.


    Il est très important de préciser clairement dans nos contributions que nous sommes opposés à la construction des LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne.


    Les renseignements utiles concernant le projet, l’enquête et toutes les formes de participation à celle-ci peuvent être trouvés sur les sites : http://www.gironde.gouv.fr/Publications/Publications-legales/Grand-Projet-Ferroviaire-du-Sud-Ouest-GPSO et http://www.gpso.fr (infos sur le projet GPSO, cartes du tracé des LGV par communes, détails sur le dossier d'Enquête Publique, ….)


    Vous trouverez d’autres informations sur les sites des associations :
    LEA- http://lea.asso.free.fr LGVEA-http://lgvea.over-blog.com/
    LGPE- http://www.lgpe.fr SEPANSO Gironde- http://www.sepanso.org/gironde/


    La construction des nouvelles lignes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax n'est pas un projet d’intérêt général : Les TGV ne concernent que 8 % des voyageurs pour qui existent déjà des solutions de déplacement.
    Par contre, cette construction provoquerait des nuisances de portée générale qui affecteraient la collectivité :
    Elle serait ruineuse :
    - Le coût de la réalisation des 2 nouvelles lignes est annoncé à 8,037 milliards €, valeur 2011 non actualisée. La totalité du projet GPSO - Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne est chiffré à plus de 13 milliards € sachant que les estimations d'avant travaux sont chaque fois largement dépassées. En fait, on ne sait ni quel serait le montant réel des travaux ni qui seraient les contributeurs (contribuables, usagers ou autres).
    - Les investissements de ce type ne sont rentables ni pour les gestionnaires ni pour les usagers potentiels (endettement à long terme induisant une inflation du prix du billet excluant de ce fait les usagers les plus modestes)
    - Ces chantiers n’entraînent localement que des emplois temporaires, les emplois qualifiés étant directement pourvus par les équipes des grands groupes du BTP.
    - Ces travaux se feraient au détriment de la maintenance et de l’amélioration des voies existantes qui, elle, coûterait 4 fois moins cher.

    Elle serait dévastatrice :
    - Cette réalisation dénaturerait 4830 hectares de bois, de champs, de terres agricoles et viticoles (6300 ha hectares pour la totalité du projet GPSO jusqu’à Hendaye) auxquels il faut ajouter l'impact supplémentaire lié aux travaux, gravières, lignes HT,... ceci alors que l’on déplore l’artificialisation de l’équivalent de la surface d’un département moyen tous les 7 ans en France.
    - La balafre n’épargnerait ni les zones humides ni les espaces protégés (ZNIEF, Natura 2000) ni les nappes d'eau et les sources qui alimentent notamment la CUB (Communauté Urbaine de Bordeaux) en eau potable.
    - La demande de 30 millions de m3 de matériaux à importer impliquerait l’ouverture de nouvelles gravières. La nécessité de déplacer 54 millions de m3 (remblais et déblais) impliquerait quant à elle plus de 5 millions de rotations de camions, soit plus de 2360 rotations par jour ouvré pendant la durée du chantier.
    - Au-delà de 160 km/h, la consommation électrique des trains croit proportionnellement au carré de leur vitesse et la puissance électrique demandée, au cube de cette vitesse. Les LGV nécessitent donc une alimentation surdimensionnée, la production d'électricité supplémentaire et la construction de lignes à haute tension.
    - L’environnement social et humain serait mis à mal par le chantier en raison de la manière dont les travaux sont habituellement conduits et réalisés. La construction actuelle de la LGV Tours-Bordeaux en est un triste exemple.
    - Elle est inutile :
    -  À quoi sert de faire gagner à une minorité de voyageurs quelques minutes sur un trajet à coups de milliards quand les principales pertes de temps dans les transports touchent la majorité de la population par des retards de train ou la congestion des voies urbaines et périurbaines.
    - Le tracé tortueux, sans vision d’une réelle utilité publique semble souvent choisi arbitrairement en fonction de stratégies et de rapports de force discutables et d’intérêts particuliers douteux. Il parait peu compatible avec les impératifs de la grande vitesse alors que l’aménagement des voies existantes permettrait des performances qui s’en rapprocheraient pour un coût bien moindre (étude indépendante Claraco).
    - Les nombreux rapports (Auxiette, Bianco, Rivier), les documentaires télévisés et journaux (C’est dans l’air, Pièces à conviction, Théma, Complément d’enquête, Libération, Le Monde, Sud-Ouest) précisent chaque jour un peu plus la non-rentabilité des LGV, leur incapacité à redynamiser économiquement les régions, ne profitant éventuellement qu’aux grandes métropoles situées en bout de ligne et dévitalisant les régions intermédiaires.


    - La recherche de possibilités de relocaliser l’habitat, l’activité, la consommation est une solution plus durable que la course exponentielle à la vitesse, à la mobilité, à l’éloignement, qui ne peut que finir en impasse.
    - Loin de réduire l’usage de l’avion ou de la voiture, les créations de LGV entraînent une telle augmentation des prix que certains voyageurs abandonnent le train pour des modes de transports moins onéreux mais plus polluants.
    L’utilité publique se mesurant juridiquement au travers du ratio coûts /avantages retirés par la collectivité, ce projet ne mérite, en aucun cas, ce qualificatif.


    Ce projet de LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax est inutile, ruineux et dévastateur.
    Nous nous y opposons !

    Source : Coordination Vigilance LGV 

    BP 3 – 33 720 LANDIRAS

    Mail : coordination-asso-vigilance-lgv@orange.fr


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  • Les films d'animation 3D du tracé présenté à l'enquête d'utilité publique à l'automne 2014

    Les videos de GPSO

    Pour faciliter la compréhension des projets ferroviaires, RFF a réalisé en mai 2014 une maquette virtuelle en trois dimensions (3D) du projet de tracé mis à l’enquête publique, découpée en 15 secteurs d'une longueur d'une vingtaine de kilomètres. 15 films d'animation ont ainsi été réalisés. Ces secteurs correspondent aux cahiers géographiques (CG) de l'étude d'impact unique, commune aux trois opérations de la première phase du programme du GPSO.

    Vidéo CG2 : de Ayguemorte-les-Graves à Landiras (33)

    --> Voir les films 3D pour chaque projet ferroviaire sur le site de www.gpso.fr

    Source : site gpso.fr

     


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  • Sud Gironde : les sylviculteurs ne veulent pas de la LGV Les sylviculteurs réunis en assemblée à la salle des fêtes. © Photo - PHOTO P. L.

    Le projet de ligne à grande vitesse va impacter le massif des landes de Gascogne sur 282 kilomètres, pour sa partie Bordeaux-Toulouse et sa partie Bordeaux-Dax. Les chiffres parlent d'eux-même : le projet ferroviaire présente une emprise d'environ 1 260 hectares de forêt en Gironde (plus du double sur l'ensemble du tracé). La majorité est constituée en propriété privée et destinée à la production forestière.

    Cette saignée dans le massif forestier affecte particulièrement les sylviculteurs. Au point que le Syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest a tenu une réunion à Préchac, comme il l'a fait dans les départements voisins des Landes et du Lot-et-Garonne. « Nous appelons à une mobilisation massive pour donner un avis négatif à ce projet soumis à enquête publique. Le dossier est consultable jusqu'au 8 décembre dans les mairies des communes impactées.

    L'objectif est de rencontrer le commissaire-enquêteur et de déposer par écrit un maximum d'observations et propositions à remettre à l'intérieur du registre de l'enquête publique », résume Éric Dumontet, secrétaire général adjoint de l'Union syndicale des sylviculteurs d'Aquitaine, qui rappelle ici les principaux préjudices. Le passage de l'ouvrage va provoquer une coupure des propriétés et des parcelles forestières. Il interrompra le réseau des pistes forestières servant à la gestion forestière et à la défense des forêts contre les incendies.

    La diminution de surface et l'effet de coupure entraîneront une dévalorisation des biens fonciers. Une forte inquiétude porte également sur les compensations environnementales qui pourront être demandées pour la destruction des massifs forestiers, des espèces protégées et l'impact sur la ressource en eau. Sans parler des risques d'aggravation des dégâts du vent ou bien encore les attaques phytosanitaires.

    Guillaume Rielland, juriste au service des sylviculteurs s'est attaché à apporter d'autres éléments juridiques portant notamment sur l'insuffisance de l'évaluation socio-économique du projet en particulier pour les prévisions en matière de trafics et les imprécisions sur le financement qui impactera in-fine le prix du transport

    Source  : Sud Ouest.fr


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  • Le 25 août 2014, les préfets de département ont signé les arrêtés relatifs à l’ouverture des enquêtes publiques pour les 3 opérations de la première phase du GPSO, constituée des lignes nouvelles Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax et des aménagements ferroviaires de la ligne existante au Sud de Bordeaux et au Nord de Toulouse (enquêtes d’utilité publique au titre du code de l’environnement et du code de d’expropriation, portant également sur la mise en compatibilité des documents d’urbanisme).

    Ces trois enquêtes publiques se déroulent du 14 octobre au 8 décembre 2014, et sont suivies par trois commissions d’enquête désignées par les tribunaux administratifs. Les avis réglementaires ont été affichés dans les lieux d’enquête et le long du tracé, et publiés dans la presse locale et nationale.

    Pendant toute la durée des enquêtes, les dossiers et les registres permettant le recueil des observations sont mis à la disposition du public dans les préfectures et sous-préfectures ainsi que dans les mairies des communes concernées. Chacun peut également aller sur Internet pour s’informer et donner son avis, ou encore envoyer un courrier à l'une des commissions d’enquête.
    Rendez-vous sur les sites Internet des services de l'Etat en Gironde et en Haute-Garonne, autorités organisatrices des enquêtes publiques du GPSO :


     - sur le site www.gironde.gouv.fr pour les deux opérations Lignes nouvelles Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax et Aménagements ferroviaires au Sud de Bordeaux ;
     - sur le site www.haute-garonne.gouv.fr pour l'opération des Aménagements ferroviaires au Nord de Toulouse.

    Source : www.gpso.fr


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  • Source Sud Ouest

    Publié le 10/07/2013 à 06h00
    Par Jean-bernard Gilles

    Le train à grande vitesse aura du retard

    Jean-Marc Ayrault opte au final pour un scénario plus volontariste, qui inclut la ligne Bordeaux-Toulouse. Mais compte bien sur un effort accru des élus.

    Ouvrage d’art construit pour la LGV Tours-Bordeaux, à Luxé, en Charente. Les collectivités des Landes et des Pyrénées-Atlantiques participent au financement de ces travaux mais ne verront pas la ligne venir jusqu’à elles.

    Ouvrage d’art construit pour la LGV Tours-Bordeaux, à Luxé, en Charente. Les collectivités des Landes et des Pyrénées-Atlantiques participent au financement de ces travaux mais ne verront pas la ligne venir jusqu’à elles. (photo tadeusz kluba/« Sud Ouest »)

    Comme souvent en politique, certains verront dans le discours fondateur prononcé hier par Jean-Marc Ayrault sur les investissements d’avenir le verre à moitié plein, tandis que d’autres insisteront sur le verre à moitié vide.

    Concernant les projets de ligne à grande vitesse, le Premier ministre a en quelque sorte coupé la poire en deux. Comme le lui suggéraient le très récent rapport Duron et, avant celui-ci, le rapport Bianco, le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité absolue de concentrer les deniers publics sur l’amélioration des services et des réseaux existants. Il faudra faire du neuf avec du vieux, se soucier davantage du transport quotidien du plus grand nombre.

    Les trains Intercités seront ainsi tous renouvelés. Les transports en commun urbains sont aussi concernés. Un nouvel appel destiné à promouvoir les projets portés par les collectivités locales est d’ailleurs doté d’une enveloppe de 450 millions d’euros. Pour la rénovation des voies ferrées existantes, ce nouvel horizon ferroviaire français qui succède au tout TGV des belles années, les contrats que signeront l’État et les Régions pour la période 2014-2020 en seront le socle financier. Réseau ferré de France fourmille d’études et de plans d’amélioration du quotidien ferroviaire dans nos régions.

    Mais Jean-Marc Ayrault a tout de même su écouter - pouvait-il agir autrement ? - les nombreux élus qui ont fait le siège de son bureau depuis la publication du rapport Duron, qui enterrait ni plus ni moins dans son premier scénario tous les projets de nouvelles lignes à grande vitesse.

    Les projets seront désormais soumis à des études d’opportunité plus fines en termes de trafic mais certains, sur le papier, tirent leur épingle du jeu. En choisissant le scénario 2 de la commission Mobilité 21, le Premier ministre qualifie - sans surprise tant cela devenait un secret de Polichinelle - le Bordeaux-Toulouse.

     

    Difficile de ne pas relier la quatrième ville de France au réseau grande vitesse, d’autant que cette agglomération a retenu au milieu des années 2000 le choix du ferroviaire plutôt que celui d’un nouvel aéroport - au contraire de Nantes.

    Difficile aussi de mettre en péril le financement des travaux en cours de la ligne nouvelle Tours-Bordeaux, auquel les collectivités locales toulousaines contribuent à hauteur de 300 millions d’euros. Une paille ! Le projet Bordeaux-Toulouse est estimé à 7 milliards d’euros dans le rapport Duron.

    Jean-Marc Ayrault n’est pas entré dans le détail du financement, encore moins dans celui du calendrier du projet. On peut le dire sans risque - la fourchette est large -, la livraison de la LGV Bordeaux-Toulouse interviendra entre 2020 et 2030. Le Premier ministre indique tout de même que les moyens de l’Agence de financement des infrastructures de transport (Afit) seraient augmentés de manière significative.

    Il renvoie à la discussion avec les élus les questions de financement des lignes nouvelles. Une façon habile de leur dire qu’ils devront mettre la main à la poche pour la poursuite du maillage des territoires par la grande vitesse. Les intéressés s’en doutaient.

    C’est au niveau du projet Bordeaux-Hendaye que le verre semblera pour le moins à moitié vide aux populations landaises, basques et béarnaises qui espèrent le TGV. Et encore plus aux élus à qui l’État demande aujourd’hui de l’argent pour financer les travaux du tracé Tours-Bordeaux.

    Le rapport Duron avait repoussé aux calendes grecques le projet, compte tenu des perspectives de trafic que la voie ferrée existante peut absorber sans doute encore pour longtemps. Il savait aussi le refus basque de voir une ligne nouvelle construite au sud de Bayonne.

    La ligne Bordeaux-Hendaye ne figure pas dans le scénario 2 de la commission Duron. Mais le Premier ministre a indiqué que les études des projets en cours devaient être menées à leur terme. Ce qui semble favorable à la poursuite de l’enquête devant conduire à la déclaration d’utilité publique sur les deux branches, celles de Toulouse et celle d’Hendaye. Le dossier de Réseau ferré de France est prêt. Si ces deux branches étaient au final retenues par cette enquête qui fixerait les tracés, la voie resterait ouverte pour l’avenir.

    Les élus aquitains de tout bord, d’Alain Juppé (UMP, Bordeaux) à Martine Lignières-Cassou (PS, Pau), en pointe sur ce dossier rappellent le caractère insécable du projet et s’arriment à cet espoir. « Nous espérons pouvoir aller jusqu’à Dax », indiquait hier Alain Rousset, le président du Conseil régional d’Aquitaine, entre une réunion à Matignon et une seconde à l’Élysée. Cette option a été défendue, bec et ongles, par Henri Emmanuelli, le président des Landes, très actif en coulisse depuis plusieurs semaines sur ce dossier.

    Le ministre des Transports donnera ou non le top à RFF dans les prochaines semaines. Il reviendra alors ensuite au préfet de région la mission de relancer le dossier sans tarder. D’ores et déjà le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques annonce une session vendredi pour faire le point sur la contribution du Département, de l’ordre de 80 millions d’euros, au financement de Bordeaux-Tours. Le Conseil général des Landes, le plus prudent, n’a toujours pas bourse déliée.

    Il y aura encore bien des allers et retours entre Paris, Bordeaux, Toulouse et Hendaye sur la question de la LGV. Mais une chose est d’ores et déjà certaine : le train aura du retard.


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  • Rassemblement Jeudi 4 juillet à 17h30 devant la sous-préfecture de Langon

    - pour dénoncer avec la plus grande fermeté les lobbys et les mensonges de MM. Malvy et Rousset toujours accrochés à leur jouet, les LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne
    - pour s'insurger contre le gaspillage des deniers publics dans un contexte économique exigeant de la population efforts et sacrifices
    - pour demander la priorité absolue à l'amélioration rapide, la mise aux normes et l'entretien du réseau existant ainsi qu'au renforcement optimal de la protection des riverains


    Notre Premier ministre prendra sa décision le 9 juillet. C'est le moment de lui faire comprendre qu'il doit abandonner les projet LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne et engager la modernisation des voies existantes comme le préconise le rapport de la Commission Mobilité 21.

    Plus que jamais nous devons exprimer avec force notre opposition à ces deux projets inutiles, ruineux et dévastateurs !


    Source : Coordination Vigilance 33


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  • Sud-Ouest édition papier du 28/06/13

     

    Trois questions à ALAIN ROUSSET Président du Conseil régional d'Aquitaine

    1 - Le rapport Duron condamne-t-il l'axe Bordeaux- Hendaye de GPSO?

    Bordeaux-Espagne est une liaison internationale inscrite au schéma européen des transports depuis 1994. Il n'est pas souhaitable d'arrêter ce projet. Les études ont montré que GPSO est rentable. Ensuite, c'est le projet le plus avancé en France. il est prêt sur le plan des procédures. Les collectivités se sont engagées, des contrats ont été signés, des sommes payées à RFF. Je n'accepte pas que l'on parle de priorité pour Bordeaux-Toulouse et que l'on expédie Bordeaux-Hendaye en une demi-page, sans annexe ! Au prétexte que l'on ne saurait pas quand la ligne actuelle sera saturée. En attendant, les camions sont sur la route, la route transfrontalière la plus fréquentée d'Europe ! Le projet sud de Bordeaux est un projet global. S'il ne se faisait pas, il y aurait des recours et des conséquences sur Tours-Bordeaux, qui est en chantier.

    2 - Êtes-vous inquiet? Ou bien pensez-vous que le gouvernement vous suivra?

    Je garde le moral. Le ministre des Transports m'a rassuré. Je dois le rencontrer la semaine prochaine avec d'autres élus aquitains (Juppé, Emmanuelli, Madrelle, Feltesse). Je pense que, sur la base du scénario 2, qui privilégie Bordeaux-Toulouse, Bordeaux-Hendaye peut être raccroché, et que le gouvernement tranchera dans ce sens. Le financement ne me paraît pas un problème. Il y a des solutions. Par exemple, au nom de la modernisation du transport ferroviaire, faire payer les usagers un ou deux euros de plus le billet ll y a aussi la taxe carbone. J'attends du gouvernement un signal fort et je souhaite que le calendrier soit tenu. Si on fait traîner, on rend le projet infaisable. 

    3 - Les oppositions en Pays basque ont-elles pesé sur les préconisations du rapport ? 

    Je ne crois pas que le problème vienne de là. Mais peut-être d'un lobby lié à la SNCF et RFF, qui souhaite voir les crédits réorientés vers la régénération du réseau actuel. J'espère que je n'ai pas de doute à avoir sur leur loyauté.

    Recueilli par Jacques Ripoche


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  • Sud-Ouest édition papier 28/06/13 page 3

     

    La mobilité se fera avec moins de LGV

    Transport

    Mobilité 21 propose de renvoyer aux calendes grecques des projets de ligne LGV

    Ce n'est qu'un rapport et il n'engage pas le gouvernement. Mais tout de même. On voit mal le Premier ministre s'asseoir sur la plupart des recommandations de la commission Mobilité 21, présidée par le député Philippe Duron. Jean Marc Ayrault rendra ses arbitrages le 9 juillet prochain. On saura alors quelles sont les infrastructures de transport sacrifiées sur l'autel de la rigueur.

    Le tout LGV (ligne à grande vitesse) n'est de toute façon plus d'actualité. Sans surprise, le rapport de la commission le confirme, après la publication hier dans nos colonnes d'un texte de Jean-MarcAyrault qui entérine une nouvelle doctrine de l'État en la matière, celle de la sobriété et des transports de proximité.

    On voit mal dans ces conditions comment la ligne à grande vitesse vers Hendaye, au sud de Bordeaux, pourrait échapper au couperet.

    Bordeaux-Toulouse sauvée

    Le rapport ne ferme certes pas toutes les portes puisqu'il propose plusieurs scénarios avec des niveaux de priorité (voir ci-dessous).

    Dans le premier scénario, il ne reste plus aucune ligne à grande vitesse dans tout le pays à réaliser avant 2030. Dans le second, seule la ligne Bordeaux-Toulouse sauve sa tête. Quant à celle vers l'Espagne, la commission l'a effectivement sortie des priorités dans tous les cas en repoussant son éventuelle réalisation à 2050. Il est seulement suggéré de poursuivre les études au cas où. Au sein de la commission, plusieurs membres ont préconisé la simple rénovation de la ligne existante entre Bordeaux et Toulouse. D'autres ont appuyé la réalisation d'une LGV.

    Finalement, la liaison vers Midi Pyrénées a été majoritairement retenue parmi les priorités de l'un des scénarios, mais pas Bordeaux-Hendaye, pour laquelle l'urgence n'a pas semblé évidente.

     La commission considère notamment qu'on est loin de pouvoir déterminer le moment où la ligne existante vers le Pays basque arrivera à saturation. Elle recommande la mise en place d'observatoires afin de lever les controverses qui existent sur les « horizons de saturation » qui justifient la création de lignes nouvelles.

    Les commissaires ont également fait un sort à l'idée d'une LGV entre Poitiers et Limoges, « projet controversé quant à son intérêt et ses enjeux » et qui ne se justifie pas.

    Dans la région, les projets de contournement ferroviaire de Bordeaux, de desserte ferroviaire de la Bigorre et du Béam ou d'une nouvelle traversée des Pyrénées pour le fret sont renvoyés à des « horizons lointains ». Pour ces projets, il est tout simplement conseillé de cesser les études.

    L'opinion de la commission est en revanche plus modérée pour la liaison autoroutière entre Fontenay-le-Comte et Rochefort. Elle lui trouve une réelle utilité économique, mais note les controverses sur sur le plan environnemental.

    Bruno Béziat

     

     

    Les deux scénarios envisagés

     

    Voici les deux scénarios possibles retenus par la commission pour la réalisation des grandes infrastructures de transport. Pour les deux premières priorités, il s'agit de faire ou de poursuivre les études de ces grands chantiers. Pour les projets à horizon lointain, il faut les suspendre.

     

    SCÉNARI0 1

    -        Avant 2030 (premières priorités). Interventions sur la ligne Bordeaux-Toulouse existante.

    -        Entre 2030 et 2050 (secondes priorités). LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye. Interventions sur la ligne Bordeaux-Toulouse existante.

    -        Après 2050 (horizons lointains). Contournement ferroviaire de Bordeaux. Desserte de la Bigorre et du Béarn. Nouvelle traversée des Pyrénées. A 831 Fontenay-le-Comte-Rochefort.

     

    SCÉNARI0 2

    -         Avant 2030 (premières priorités) : LGV Bordeaux-Toulouse. Premiers travaux LGV Bordeaux-Hendaye. Travaux sur ligne Bordeaux-Toulouse existante.

    -        Entre 2030 et 2050 (secondes priorités) : LGV Bordeaux-Hendaye. LGV Poitiers-Limoges. Travaux ligne Bordeaux-Toulouse existante.

    -        Après 2050. (Horizons lointains) : Contournement ferroviaire de Bordeaux. Desserte de la Bigorre et du Béarn. Nouvelle traversée des Pyrénées. A 831 Fontenay- le-Comte-Rochefort.

     


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  • Sud-ouest édition papier (page 2) du 27/06/13

    Jean-Marc Ayrault Premier ministre

     

    Pour un nouveau modèle d'investissement

     

    « Mon gouvernement avait hérité de l'équipe précédente un vaste plan de projets d'infrastructures nouvelles de transport : 245 milliards d'euros de projets non financés, sans aucun ordre de priorité, conçus sans même qu'ait été regardé l'état réel des infrastructures existantes. Il y avait urgence à mettre de l'ordre dans cet inventaire, à définir un projet ambitieux, réaliste et cohérent. C'est à cela que s'est attelée la commission Duron, qui rend aujourd'hui son rapport.

     

    En tant que Premier Ministre, je voudrais m'adresser à tous les territoires pour leur faire part de mon diagnostic, de mon ambition et de ma méthode en matière de transport.

     

    Mon diagnostic, c'est que la focalisation exclusive sur les grands projets masque les vrais enjeux des transports, qui sont les transports au quotidien, sur lesquels le potentiel d'amélioration est énorme. Je veux une France où les gens auront les moyens de transport pour aller au travail, à l'école, à l'université, où les entreprises disposeront des moyens d'accès et de transport pour se développer et être compétitives. Une France où chacun disposera d'une mobilité durable pour produire, pour se former, se détendre, innover, pour se cultiver ou encore pour se soigner.

     

    Mon ambition est celle d'investissements pensés au service de transports efficaces : créateurs de croissance, créateurs d'interactions, et non simplement emblématiques. Par exemple, ne soyons pas polarisés sur les seules lignes à grande vitesse lorsque des trains circulant à 200 km/h à un coût moindre pour les voyageurs peuvent rendre un service économique et social supérieur. Je veux des transports sobres, pensés à chaque fois au sein de leur territoire, et accessibles en termes de coût pour les utilisateurs.

     

    Sur ces principes, ma méthode c'est le contrat, c'est la négociation avec les élus des territoires. Le sérieux budgétaire n'est pas la fin de l'investissement : je veux au contraire qu'il soit l'occasion de rompre avec le réflexe d'un plan qui vient d'en haut, au profit d'une vision fine et concrète. Soyons créatifs. Le 9 juillet prochain, je rendrai public le plan d'investissement du gouvernement. Il concernera les transports, mais également tous les autres aspects de la préparation de l'avenir. Il sera l'occasion de présenter une doctrine d'investissement qui privilégie l'efficacité sur l'affichage, au service de tous les territoires. »

     

     Texte intégral de la Tribune libre communiquée par les services du Premier ministre.


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  • La commission Duron demande une étude séparée des deux LGV. Le projet de ligne vers Hendaye pourrait être différé. Le rapport définitif est attendu fin juin.

    Au Pays basque, l’opposition au projet de LGV reste frontale (ici, mobilisation dans les rues de Bayonne, en octobre dernier).

    Au Pays basque, l’opposition au projet de LGV reste frontale (ici, mobilisation dans les rues de Bayonne, en octobre dernier). (archives jean-daniel chopin/« so »)

    La commission Mobilité 21, présidée par le député socialiste du Calvados, Philippe Duron, à qui le gouvernement a demandé de faire un tri drastique parmi les 70 projets inscrits au Schéma national des infrastructures de transport (Snit), a repris hier ses travaux. La tâche est lourde pour ses dix membres, dont six parlementaires, qui doivent proposer, en période de disette budgétaire, un sérieux élagage dans des projets estimés à 245 milliards d’euros.

    Les TGV recalés

    Selon une source proche du dossier, plusieurs propositions feraient d’ores et déjà consensus. Le raccordement ferroviaire de Roissy à Creil dans l’Oise, l’interconnexion des LGV au sud de Paris ou le contournement ferroviaire de Lyon figureraient en tête des projets retenus comme prioritaires à l’aune de leur impact budgétaire et écologique.

    Première surprise de cette sélection, qui ne sera définitive et soumise au gouvernement qu’au mois de juin prochain : les grands projets de lignes nouvelles à grande vitesse - les plus budgétivores - ne figurent pas, selon nos informations, dans la première catégorie, celle des projets à réaliser d’ici dix à quinze ans.

    La commission demandera aux porteurs de projets d’étudier plus sérieusement les autres solutions. Ce « tout sauf le TGV » serait, s’il se confirme, dans la ligne du rapport sur l’avenir du ferroviaire que s’apprête à remettre Jean-Louis Bianco, ancien ministre de l’Équipement, au gouvernement, fin avril.

    Lire la suite

    Source sud Ouest 10/04/2013


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