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Par saintselve le 6 Avril 2011 à 21:15
Un rassemblement est organisé à l'initiative de la Coordination 47 Vendredi 8 avril à 13h30 à Bordeaux devant la préfecture de région à l'occasion de la signature, pour l'Aquitaine, de la convention financière du projet de LGV Tours-Bx en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet .
Il y aura des délégations des différents départements et il est indispensable que les assos de Gironde soit également représentées !
Faites-passer l'info auprès des adhérents de votre asso et autour de vous !!!
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Par saintselve le 31 Mars 2011 à 21:39
Source SUD OUEST
31 mars 2011 06h00
Layrac
L'association Alternative LGV saisit un cabinet d'étude
A la demande du Comité layracais de soutien au projet alternatif « TGV sur les voies existantes », vendredi dernier, s'est tenue une réunion publique traitant des conséquences de la ligne LGV avec la participation d'élus et de représentants d'associations militant en faveur du TGV sur les voies existantes.
Dans les salles, toutes les personnes sont du même avis : « Personne n'est opposé au progrès, mais pourquoi détruire 3 500 hectares de terres agricoles, de forêts, exproprier des familles pour créer une infrastructure de cette ampleur alors qu'il serait plus raisonnable de réaménager la ligne existante. L'aspect énergétique doit être pris en compte, car avec l'augmentation de la vitesse, le TGV va consommer quatre fois plus ».
Créer une nouvelle ligne entre Bordeaux et Toulouse coûterait 8 milliards d'euros, soit 140 millions d'euros pour le Lot-et-Garonne, « alors que réaménager le réseau ferré actuel s'élèverait à 2 milliards d'euros, soit 6 milliards d'euros d'économie pour gagner 6 minutes. Le Réseau ferré de France (RFF) n'a jamais étudié l'option du réaménagement des lignes et ne pouvant justifier de l'intérêt d'un tel projet, il annonce des retombées économiques, notamment par la création d'emplois », expliquent les participants.
Selon le comité layracais : « L'expérience démontre que dans les régions où a été construite la LGV, seulement les grandes métropoles ont bénéficié de cet impact économique, mais les villes et villages n'ont pu constater qu'une augmentation de leurs impôts, avec un risque supplémentaire pour le Lot-et-Garonne que le train ne s'arrête plus à Agen. » L'association Alternative LGV, regroupant 46 élus locaux, a saisi un cabinet d'étude qui a déjà travaillé sur la LGV en Espagne et afin que les résultats de cette étude indépendante ne puissent être contestés, un comité de pilotage va être créé avec la participation d'élus dont fait parti Pierre Camani, président du Conseil général.
RFF se prononcera sur l'emplacement de la nouvelle gare au mois de mai
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Par saintselve le 31 Mars 2011 à 21:36
SOURCE SUD OUEST : 27 mars 2011 19h35 4 Signature le 8 avril à Bordeaux de la convention pour la LGV Sud Ouest
La signature du volet aquitain de la convention financière du projet de ligne à grande vitesse (LGV) aura lieu le vendredi 8 avril à Bordeaux
La signature du volet aquitain de la convention financière du projet de ligne à grande vitesse (LGV) aura lieu le vendredi 8 avril à Bordeaux en présence de Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement. L’ensemble des contributeurs public aquitains devraient se retrouver à l’hôtel préfectoral, Alain Rousset en tête, le conseil régional d’Aquitaine étant, avec 300 millions d’euros, la collectivité locale qui investit le plus d’argent dans ce projet de ligne nouvelle entre Tours et Bordeaux. A Bordeaux ,le 8 avril, les conseils généraux et les agglomérations de la Région aquitaine seront conviés par le préfet de Région.
On attendra la confirmation de la signature du conseil général des Pyrénées Atlantiques sollicité à hauteur de 56 millions et de conseil général des Landes dont l’Etat et Réseau Ferré de France attendent plus de 80 millions d’euros. Ces deux collectivités n’ont pas encore délibéré. D’autres séances de signature solennelles devraient avoir lieu à Toulouse et à Poitiers. Elles sont un préalable absolu à la signature du traité de concession lui-même entre la société Vinci et Réseau ferré de France dont la date limite a été fixée par la ministre elle-même au 15 avril prochain.
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Par saintselve le 14 Mars 2011 à 22:17
La Coordination des Associations de Vigilance LGV a envoyé par courrier ordinaire une lettre ouverte aux candidats aux élections cantonales, leur demandant de prendre clairement position sur les projets de LGV dans notre région (SEA - GPSO), en répondant à 3 questions à ce sujet.
Cette lettre ouverte est communiquée nominativement aux candidat(e)s des cantons de La Brède, Saint Symphorien, Villandraut et Captieux. Elle fait également l'objet d'une diffusion à l'ensemble des élus de la région (maires et conseillers municipaux, conseillers généraux, députés, sénateurs et députés européens) ainsi qu’à un large panel de médias.
Les réponses ainsi que les non-réponses des candidat(e)s seront diffusées le plus largement possible :
Lettre ouverte aux candidat(e)s girondin(e)s aux élections cantonales
Projets de Lignes à Grande Vitesse (LGV) Tours-Bordeaux, Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne
Madame, Monsieur,
Le 24 juin 2010 le Conseil Général de Gironde votait, en séance plénière, une intention de subvention du projet de LGV Tours-Bordeaux à hauteur de 6% de l’ensemble du financement public, cela sans en connaître le montant final exact. Cette intention a été transformée en décision, adoptée en commission permanente le 13 décembre 2010.
En juin, la plupart des conseillers généraux découvraient le protocole de financement le jour même. Beaucoup (49) n’ont pas pris la peine de dépasser leurs préjugés pour aller au-delà de la communication “officielle“. D’autres (3) avaient compris les enjeux de ce dossier mais, trop dépendants du système des partis politiques, ils se sont simplement abstenus. Le vice-président chargé des finances lui-même (1), en désaccord avec le montage financier, a refusé de prendre part au vote. Enfin une minorité (7) a pris ses responsabilités en votant contre.
Tout cela en complet désaccord avec le fait que le financement de telles infrastructures ne relève pas de la compétence du département. Tout cela bien que leur construction mobiliserait 71 % de fonds publics, alors même que le concessionnaire privé percevrait ensuite 100% des péages pendant presque 50 ans !
Le coût pour la Gironde sera au minimum de 166 millions d’euros, soit l’équivalent du coût d’une dizaine de collèges. Pour 2011, ce sont 21 millions d’euros qui sont déjà engagés pour la LGV, soit l’équivalent du budget départemental consacré aux logements sociaux et aux maisons de retraites !
Le coût total de ces projets de LGV dans le Sud-ouest est actuellement estimé à plus de 20 milliards d’euros ! Les études qui ont étayé ces projets ont été réalisées en 2004 dans un contexte social et économique radicalement différent de celui que nous connaissons aujourd’hui. Les difficultés financières actuelles et à venir, avec les incertitudes découlant des réformes en cours, devraient pourtant amener le Conseil Général à réviser en profondeur ses priorités budgétaires.
La construction de ces LGV se ferait au détriment de l’entretien et de la modernisation du réseau existant. Toutes les études indépendantes réalisées prouvent qu’il ne sera pas utile de construire de nouvelles lignes à grande vitesse pour répondre aux besoins, et ce jusqu'en 2050 au moins. Besoins qui, pour 93% des usagers SNCF, consistent en un trajet quotidien inférieur à 50 km. Seuls 7% des usagers utilisent régulièrement le TGV.
Pour un coût très inférieur à celui d’une nouvelle ligne, la modernisation et l’optimisation du réseau existant sont suffisantes pour garantir les besoins de mobilité des voyageurs et des marchandises, tout en permettant d’assurer la pérennité de nos espaces environnementaux.
La réalisation des LGV, Tours-Bordeaux, Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne détruirait 8000 hectares de nature et de terres agricoles et produirait des nuisances sonores sur l'équivalent d'un quart de notre département.
Les populations concernées ont très largement exprimé leur opposition à ces projets lors des différents débats publics, avec des participations hors du commun. Des référendums locaux, lors d'élections antérieures, ont d’autre part prouvé que cette question dépassait largement les clivages politiques.
La Coordination des Associations Vigilance LGV souhaiterait vivement que vous fassiez connaître votre avis à l’ensemble des habitants de notre département en ce qui concerne les points suivants :
- Êtes vous POUR ou CONTRE la construction de nouvelles Lignes Grande Vitesse (LGV) en Gironde,
- Pensez-vous OUI ou NON que l’alternative que représente l’aménagement des voies existantes doive faire l’objet d’une étude préalable et complémentaire indépendante, notamment sur la liaison Bordeaux-Toulouse,
- Si vous êtes élu(e) quelles propositions et actions concrètes comptez-vous apporter et mener sur le sujet au sein du Conseil Général de Gironde.
Pour la Coordination des Associations Vigilance LGV le 7 mars 2011.
coordination-asso-vigilance-LGV@orange.fr
BP3 – 33720 Landiras
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Par saintselve le 12 Mars 2011 à 23:38
Le Conseil veut cofinancer une étude sur la LGV
Tant qu'une marge d'action existe pour empêcher ce projet d'aboutir, il faudrait la saisir, selon la municipalité. photo g. r.
Présent à cette réunion, Jean-Michel Gachet apprenait qu'il est possible de commander une étude indépendante de GPSO et de Réseau ferré de France (RFF) sur l'impact de la LGV.
La question importante étant de savoir en quoi la LGV est bénéfique (dans tout le sens du terme) par rapport au réseau actuel Bordeaux - Toulouse, en précisant au passage que GPSO n'a jamais voulu faire cette étude comparative. Ainsi, quelques communes ont décidé de se regrouper afin de financer ladite étude indépendante.
Solidarité entre communesPersuadé de la nécessité de s'y associer, Jean-Michel Gachet informait le maire, Pierre-Jean Théron, et lui demandait l'autorisation d'en parler au Conseil municipal.
Pour financer cette étude, la somme avancée était de l'ordre de 80 000 euros. En comptant l'ensemble des communes concernées par le passage de la LGV, chacune d'elles estime qu'un apport de 1 000 euros serait donc suffisant. Pierre-Jean Théron considérait que la participation au financement d'une telle étude marquerait une solidarité envers toutes les communes concernées par le tracé et se déclinerait comme un engagement concret supplémentaire de la commune de Saint-Selve contre la LGV.
La franchise en douteDans cette démarche, la posture saint-selvaise incarnée par le maire, Pierre-Jean Théron, reste inchangée. Jean-Michel Gachet rappelait que si une quelconque marge de manœuvre pour mettre en échec le projet LGV existe, il faudrait la saisir.
La commune de Saint-Médard-d'Eyrans, semble-t-il, a déjà manifesté son adhésion à cette étude et le Conseil municipal de Saint-Selve, à la demande du maire, venait de prendre la décision d'inclure dans son budget 2011, une participation financière à cette étude.
Une nouvelle solidarité venait de se constituer et de renforcer le rang des courants anti-LGV. Toutefois, Pierre-Jean Théron n'a pas caché sa méfiance envers certains élus qui, soulignait-il, affichaient une attitude contre la LGV alors que dans les actes ils soutiennent une démarche opposée.
Source SUD OUEST / Guy Razafintsalama
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3 municipalités de notre CCM ont déjà acté le financement de cette étude pour un engagement de 1000 euros: il s'agit de Saint-Médard d'Eyrans, Ayguemorte-les-Graves et Beautiran.
Si cette position de St-Selve est bien actée au prochain conseil municipal, cela fera 4 communes de notre CCM qui auront répondu favorablement. Cadaujac et Castres, communes aussi très impactées de notre canton devraient profiter de cet élan de solidarité pour en faire autant, ainsi qu'éventuellement d'autres communes et la CCM elle-même.
Ce serait un bon geste de solidarité !
Source GEG
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Par saintselve le 6 Mars 2011 à 09:31
Source Sud Ouest 28/02/2011
La LGV pas sortie du tunnel
Son financement public n'est pas bouclé. Le contrat sera, au mieux, signé en avril prochain
Le financement de la LGV Tours-Bordeaux est pour le moment loin d'être acquis. photo David Le Déodic
Ce devait être l'automne 2010, puis décembre, ensuite fin février. Le contrat de concession pour la construction de la ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux sera, au mieux, signé en avril. On dit depuis longtemps que l'intérêt général va finir par s'imposer. Mais on peut se demander comment le gouvernement va sortir d'un dossier qui apparaît piégé.
Ce qui est sûr, c'est que ce soir, après que le Conseil régional de Midi-Pyrénées aura délibéré, il manquera au bas mot quelque 250 millions d'euros de contribution des quelque 57 collectivités locales. Elles ont été appelées à cofinancer ce projet, dont le coût final voisinera les 8 milliards d'euros. Le Premier ministre François Fillon a indiqué le 31 janvier dernier que l'État, qui apporte 1,5 milliard d'euros, n'irait pas au-delà pour compenser la défaillance d'une collectivité locale. Et certaines négocient encore. C'est de surcroît aujourd'hui, lundi 28 février, le dernier jour de validité de l'offre faite par Vinci à l'automne dernier. Il pourra en modifier le contenu financier à compter de demain.
1 Ceux qui ont payé, ceux qui renâclent
Les élus ne l'ont pas toujours fait avec entrain, car le chèque demandé par l'État et Réseau ferré de France (RFF) était lourd et concernait la grande vitesse ferroviaire, bien loin de leur compétence. Mais les délibérations favorables s'enchaînent toutefois. La Région Aquitaine (303 millions d'euros) fut la première. Les agglomérations de Toulouse, Bordeaux, La Rochelle, Poitiers, Angoulême et Bayonne se sont engagées après de réelles négociations. La Haute-Garonne, la Gironde et les deux Charentes aussi.
Manquent aujourd'hui à l'appel, parmi les gros contributeurs, les Hautes-Pyrénées (17 millions d'euros), les Pyrénées-Atlantiques (56 millions), les Landes (80 millions) et la Région Poitou-Charentes (100 millions). Les élus négocient encore. Ici, un barreau de raccordement ; là, des compensations routières. Il est peu probable que les Départements se prononcent avant fin mars, date des prochaines élections cantonales.
Seule Ségolène Royal, présidente de Poitou-Charentes, a pris une position définitive. Elle refuse de subventionner le projet et propose un prêt sous condition à RFF. « Irrecevable pour l'État, alors que nous avions pourtant répondu favorablement à un grand nombre des demandes de Poitou-Charentes », estime un négociateur du dossier. Nathalie Kosciusko-Morizet mettra-t-elle à exécution sa menace de ne pas raccorder les agglomérations de la région à la ligne nouvelle ? On devrait vite le savoir. Il va y avoir de l'ambiance.
2 RFF a-t-il surévalué les risques ?
Comment la contribution de RFF a-t-elle été calculée ? C'est la question embarrassante posée par Henri Emmanuelli depuis des mois. Le président socialiste du Conseil général des Landes soupçonne RFF d'avoir minoré les recettes attendues des péages et surévalué les risques du projet au-delà du raisonnable. D'autant qu'une clause de la convention obligerait Vinci à reverser les surplus de recettes à RFF en priorité.
Henri Emmanuelli estime qu'une assurance serait suffisante pour se prémunir contre les risques du chantier et permettrait de baisser de manière significative le montant du chèque des élus. « Je veux comprendre avant de m'engager », dit-il. RFF serait prêt, selon nos informations, à partager les surplus. Mais c'est Bercy qu'il faut convaincre.
3 Vinci va-t-il augmenter ses prix ?
Le projet de contrat de concession est quasiment bouclé. Mais les discussions avec les neuf banques et les trois cautions se poursuivent. Elles sont serrées. Il s'agit, pour le groupement conduit par le numéro un mondial du BTP, d'emprunter 3 milliards d'euros. Il s'engage sur un projet pour cinquante ans et percevra des péages (25 euros le kilomètre par train en moyenne) à compter de 2017, après la mise en service. Les banques vendent également cher leurs prises de risques. Les conditions financières deviennent moins favorables.
L'entreprise ne présentera pas d'avenant à la hausse à sa proposition dès demain. Elle serait en droit de le faire, mais elle n'y a pas intérêt. « Mais on ne peut pas attendre encore deux mois pour signer », prévient-on au siège parisien de RFF, où l'inquiétude devient perceptible. Chez Vinci, on se montre plus zen. Le 7 mars, les 350 salariés déjà engagés pour piloter ce projet d'ampleur emménageront dans leurs nouveaux locaux, près de l'aéroport de Poitiers-Biard.
4 Le partenariat public-privé dans le viseur
Le dossier prend aussi une tournure politique nouvelle. C'est la première fois en France qu'un partenariat public-privé (PPP) de cette ampleur est choisi pour une concession ferroviaire, « alors que c'est une compétence de l'État », rappelle Ségolène Royal. Henri Emmanuelli évoque volontiers « les entrepreneurs-traders » de ce dossier.
Alors que la LGV Tours-Bordeaux semblait faire consensus à gauche, les élus Europe Écologie-Les Verts des trois Régions concernées se sont retrouvés à Angoulême il y a quelques jours pour critiquer le recours au PPP. « On exige de nous une clause de confidentialité avant de nous fournir le projet de contrat de concession, alors que nous sommes sollicités financièrement », s'indigne Patrick Dufau de Lamothe. L'élu girondin aimerait bien connaître le réel effort financier de Vinci et le taux de rentabilité du contrat, que l'on dit voisin de 15 %. Il est aujourd'hui de moins en moins seul à vouloir le savoir.
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Par saintselve le 29 Janvier 2011 à 09:22
Le Monde - le 25/01/11
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/01/25/ecolo-le-tgv_1470305_3232.html
Chronique
Ecolo, le TGV ?
Derrière les protestations des usagers contre la hausse du prix des billets de train et les retards à répétition s'anime un débat qui pose les questions de fond. Car, après tout, les difficultés du chemin de fer découlent concomitamment de son succès et de son échec : nous prenons de plus en plus le train, mais Réseau ferré de France, qui entretient les voies, ploie sous une dette énorme, tandis que la SNCF court après son déficit.
Les raisons des difficultés sont multiples, mais pour nombre d'écologistes, le développement des lignes à grande vitesse (LGV) joue un grand rôle dans la dégradation. En mobilisant des investissements importants, il empêcherait l'indispensable entretien des lignes dites secondaires, qui relient les villes moyennes et petites aux plus grandes. Pour un opposant au projet de ligne Bordeaux-Bayonne, Victor Pachon, les TGV accélèrent "la concentration des activités autour des métropoles de niveau européen au détriment des villes moyennes". De son côté, l'économiste Julien Milanesi observe que les TGV profitent aux riches qui peuvent s'en payer les billets, au détriment des pauvres, qui doivent se contenter de trains à la qualité dégradée. Il pronostique l'amélioration des voies existantes : " Ce que nous perdrions en vitesse, nous le gagnerions en justice sociale."
A quoi Jean Sivardière, militant de longue date du chemin de fer et président de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports, répond que le succès du TGV - 93 millions de passagers en 2009 - atteste de sa popularité, et que les trains rapides permettent de reprendre des parts de marché à l'avion et à l'auto, beaucoup plus polluants. Le débat est ouvert. Mais il semble qu'en période de disette économique, on ne puisse pas tout faire, et qu'il faudra choisir entre nouvelles LGV et trains classiques. Même si, comme le rappelle M. Sivardière, des ressources peuvent être trouvées du côté de l'avion, très subventionné, ou du carburant, dont le coût réel en termes de pouvoir d'achat serait moindre qu'en 1970.
Des élus commencent à prendre position. En octobre 2010, Europe Ecologie-les Verts et le Parti de gauche ont protesté en région Rhône-Alpes contre la dégradation du réseau secondaire du fait de l'excès d'attention accordé au TGV. Ségolène Royal, en Poitou-Charentes, a donné, en décembre 2010, un avis négatif au projet de LGV Poitiers-Limoges : "La pertinence socio-économique (en) reste à démontrer", écrit-elle, en demandant d'étudier les autres possibilités, comme le prévoyait la loi Grenelle de 2009. C'est le bon sens : il est temps de discuter vraiment de l'avenir du chemin de fer.
Hervé Kempf Article paru dans l'édition du 26.01.11
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Par saintselve le 24 Décembre 2010 à 12:38
Source Sud Ouest 20/12/2010
La LGV financée à reculons
Hier, le gros débat de la séance a porté sur le dossier LGV. Son financement par le Département ressemble à un ticket d'entrée
Le Conseil général va bien financer la LGV Sud-Europe Atlantique et donc lâcher 29 millions d'euros pour qu'Angoulême se rapproche un peu plus de Bordeaux et Paris… Un don accordé du bout des lèvres. Au moment d'entériner le rapport départemental qui prévoit de débloquer 2 millions d'euros dès 2011, Jean-François Dauré a même affirmé qu'il voterait « à reculons ».
Les élus de la majorité ont-ils été titillés par la manifestation d'Attac contre la ligne à Vinci, jeudi, devant l'hôtel du département ? Pas forcément… Cela dit, hier, on sentait bien une certaine gêne politique dans les rangs d'une majorité de gauche peu enthousiaste à déblayer le terrain pour les caisses de Vinci, l'exploitant privé de la future ligne à grande vitesse.
Méfiance
À droite aussi, c'est la soupe à la grimace. Les premiers remous sur le financement public de la LGV proviennent des bancs de l'opposition. Ainsi, François Lucas ne se fait guère d'illusions sur la priorité que le gestionnaire accordera à la Charente. L'élu rappelle que depuis 2001, « on a perdu dix minutes sur le trajet Angoulême-Paris », parce que « les trains à destination de Bordeaux sont invités fréquemment à dépasser ceux qui s'arrêtent à Angoulême »…
Robert Richard, lui, se méfie des engagements à géométrie variable de l'État. En décortiquant la convention finale, bientôt signée, l'élu du Cognaçais entrevoit quelques indices justifiant sa méfiance : « J'ai besoin de savoir si les collectivités qui financent seront mieux traitées que celles qui n'y vont pas », admoneste-t-il…
Realpolitik
À propos de promesses non-tenues, Bernard Charbonneau joint la preuve à la parole : en dépit des assurances données par la SNCF, l'arrêt du TER de 9 heures du matin a été supprimé à la gare de Ruffec ! Une nouvelle qui fait tiquer le président Boutant et qui conduit Philippe Lavaud à vanter de nécessaires « actions de lobbying » pour que « la gare d'Angoulême soit bien desservie par la LGV, a minima au même niveau qu'aujourd'hui ».
Jean-François Dauré renchérit : depuis l'arrivée de Lisea (1) dans le grand bal du rail, l'élu de La Couronne a l'impression « de reprendre à zéro » les négociations validées par Réseau ferré de France (RFF). À zéro et sans joie : Dauré a du mal à encaisser que de l'argent public soit massivement investi sur un projet considéré comme une machine « à profits pour Vinci ».
Globalement, Michel Boutant comprend l'ensemble des inquiétudes et des réticences. Seulement, le président rappelle que le financement charentais de la LGV, obtenu après maints pourparlers, a permis à l'État de lâcher un gros lest (196 millions d'euros !) pour la modernisation des routes charentaises. « Quoi qu'il en soit, nous ne voulons pas nous retrouver les dindons de la farce », prévient-il, à l'unisson des siens…
« Torturé » à l'idée de financer la LGV privée, Patrick Berthault, le rapporteur communiste du projet, est allé dans le même sens : « Si nous ne participons pas au financement, on risque de ne pas pouvoir participer à l'accompagnement du projet. Je vous rappelle que le gestionnaire n'a pas formellement obligation d'arrêter les TGV en Charente. » Un bel exercice de « realpolitik » !
(1) Lisea est le groupement concessionnaire composé de Vinci, de la Caisse des dépôts et d'Axe Private Equity.
Note de la rédaction : cet article, initialement paru le 18 décembre dans nos pages Charente, a été de nouveau publié ce lundi 20 décembre dans l'édition de Charente-Maritime.
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Ils refusent la signature
Sollicités par le préfet de Région, les élus de la CCSPB refusent en bloc de signer le partenariat sur la LGV.
Les élus communautaires évoquent « un simulacre de concertation ». PHOTO R. G.
Un dossier de dernière minute, concernant la LGV, est apparu à l'ordre du jour du conseil de la Communauté de communes sud Pays basque (CCSPB) jeudi soir. Il s'agissait de se prononcer sur un courrier reçu fin novembre de la part du préfet de la région Aquitaine.
Il informe les élus communautaires de sa volonté d'organiser les signatures de la convention de financement, associant l'État, RFF, et les collectivités territoriales pour le tronçon Tours-Bordeaux d'une part et d'autre part, du protocole d'accord pour le tronçon Bordeaux-Espagne d'autre part.
Le Conseil communautaire, au grand complet, « tout en réitérant son souhait de voir l'Aquitaine raccordée au réseau de Ligne à grande vitesse ferroviaire en vue d'assurer son développement », a refusé de signer toute convention ou protocole, y compris financier.
Les élus de la CCSPB, on le sait, s'opposent sur le fond au projet de traversée du Pays basque. Or, ils estiment en substance que lancer le protocole équivaut à considérer que tous les partenaires impliqués sont d'accord pour lancer les travaux. Ils soulignent que c'est faux, et que leur opposition, « n'est pas prise en compte. »
Ils relèvent par ailleurs qu'ils n'ont pas été associés, « contrairement à ce que dit le courrier » préfectoral, à une mission visant à « rédiger les documents de concession. »
Ils évoquent « un simulacre de concertation ». Ils estiment que « le projet cache une réalité qui bafoue gravement le rôle et les fonctions des élus locaux que nous sommes. »
Absence de réponsesL'une des raisons de ce refus collectif de signer, repose sur l'absence de réponses aux questions que le Conseil communautaire posait dans un courrier envoyé au préfet le 10 août 2009. « Nous avions écrit qu'un partenariat était envisageable à la seule condition que nos demandes concernant la partie du tronçon traversant le Pays basque, soient entendues », rappelle, le président de la CCSPB, Michel Hiriart.
Ils y interrogeaient principalement sur deux points. Ils désiraient d'une part être éclairés sur le traitement réservé à la traversée du Pays basque de Bayonne et la frontière, « ne pouvant concevoir qu'après l'autoroute A 63, la nationale 10 et la voie ferrée existante, une nouvelle percée traumatisante ne porte atteinte aux richesses environnementales, économiques et humaines du Pays basque. » D'autre part, ils demandaient que soit prise en compte « l'évolution du trafic » sur le territoire.
Les élus de la CCSPB restent sur leur position alors que l'étau semble se resserrer sur les revendications et font front commun, réaffirmant un argument prégnant : que « la voie existante, une fois modernisée et insonorisée est susceptible d'absorber », les liaisons internationales estimées à 3 allers-retours quotidiens.
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Un cadeau pour Vinci ?
Plusieurs organisations dénoncent le contrat de concession sur le tronçon Bordeaux-Tours
Ils étaient une poignée, hier, à battre le pavé devant le Conseil général où se tenait une session plénière. Des militants d'Attac, du Collectif de défense des services publics, du NPA, du Parti de gauche, du Parti communiste, d'AC !, du syndicat Solidarité et de la Confédération nationale du travail.
« Nous sommes là pour dénoncer le contrat de concession de la LGV, sur le tronçon Bordeaux-Tours, attribué pour cinquante ans au groupe Liséa, mené par Vinci », exprimait Anne Frouard, responsable d'Attac.
Privatisation rampante« Le groupe va prendre, seulement, 29 % des investissements à sa charge, mais va, ensuite toucher 100 % des recettes liées aux péages pendant toute la durée de l'exploitation », poursuivait-elle. Les 71 % restant devraient être répartis entre Réseau ferré de France (28 %), l'État et les collectivités locales. « Autrement dit l'argent public puisque RFF est un établissement d'intérêt public et commercial. »
Pour les militants, ce contrat de concession est une privatisation rampante du transport ferroviaire, « on nationalise les coûts et on privatise les recettes ». Ils dénoncent le fait qu'il a été demandé aux collectivités locales, tel le Conseil général, de signer des accords de principe sur le financement de la LGV, « sans aucune connaissance de la répartition financière. Aujourd'hui, on nous parle de 50/50, mais ce n'est pas vrai. »
L'action d'hier avait pour but de sensibiliser les conseillers généraux à cette question. « Si le Conseil général refusait de signer la convention de financement, cela remettrait en cause le contrat de concession. Il faut vraiment que le service public demeure l'acteur principal du domaine ferroviaire », lançait Anne Frouard.
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Par saintselve le 12 Décembre 2010 à 09:46
Source SUD OUEST : 12/10/2010
Bayonne (64) : les anti-LGV occupent le terrain
15.000 manifestants selon les organisateurs, 5.300 selon la police. Les anti-LGV ont fait entendre leur voix dans les rues de Bayonne
Plusieurs milliers de manifestants précédés par quelque 130 tracteurs ont manifesté dans le centre-ville de Bayonne (photo Jean-Daniel Chopin)
Les opposants au projet de Ligne à grande vitesse ont ont réuni plusieurs milliers de sympathisant pour une grande manifestation militante, cet après midi à Bayonne. Les décomptes font débat, comme de coutume, entre les organisateurs et les forces de l'ordre : 15.000 manifestants selon les premiers, 5.300 selon les seconds. Une centaine d'élus du territoire se sont joints à la manifestation, certains en écharpe tricolore. Plusieurs personnalités ont pris la parole dont le leader de la fronde anti-LGV, Victor Pachon, mais aussi le maire de Biriatou, Michel Hiriart. Jean-Jacques Lasserre, vice-président du Conseil général et président du Conseil des élus basques, a fait une apparition éclair. La manifestation a pris fin vers 17 h 30. Elle a cependant eu de la peine à se disperser. Les quelque 130 de tracteurs venus en renfort de tout le Pays basque, ont créé localement de nombreux embouteillages.
LGV : résister et ne pas se résigner
Un millier d'opposants se sont retrouvés à Langon.
Les manifestants ont défilé dans les rues de Langon contre la LGV. Dont Denise Cassou, porte-parole de la Coordination Vigilance LGV. Photos Fabien Cottereau
( PHOTOPQR/SUD OUEST Cottereau Fabien)Déjà cinq années que les associations d'opposants aux projets de nouvelles lignes à grande vitesse vers l'Espagne et Toulouse informent, mobilisent et démontent les dossiers pour en empêcher la réalisation. Loin d'être opposés aux trains à grande vitesse, comme ils n'ont de cesse de le rappeler, c'est à « un modèle économique » qu'ils s'attaquent, jugé « inutile, destructeur et coûteux », quand partout en Europe « on étudie les aménagements à porter sur les lignes existantes pour améliorer la desserte », a rappelé à l'assistance Denise Cassou, porte-parole de la Coordination Vigilance LGV.
Ce collectif d'associations du sud ouest, était hier à l'initiative du vaste rassemblement sud Girondin, d'une mobilisation qui, en ce 11 décembre, s'annonçait européenne (lire également page 9). Un millier de personnes ont ainsi convergé en début d'après-midi vers la gare de Langon, au fil d'un convoi parti des communes impactées par le tracé, de Landiras à Saint-Symphorien, quand d'autres manifestants arrivaient des portes de la CUB, direction la sous-préfecture de l'arrondissement.
Élus en tête
Si l'an dernier ce même mouvement avait fédéré deux mille manifestants, Denise Cassou s'estime « satisfaite de la mobilisation. Car malgré un discours prégnant de RFF qui laisse penser que le projet est en passe d'aboutir, nous sommes encore un millier à en dénoncer les failles ». Reste que la récente présentation par RFF des hypothèses de tracés à l'intérieur du fuseau de 1000 mètres aura certainement démobilisé ceux qui voient les rails s'éloigner de leur habitation.
À l'avant de cette mobilisation, on aura noté la présence massive d'élus locaux, ceints de leur écharpe tricolore. Ceux de la première heure et d'autres à l'engagement plus opportuniste, dont personne n'était hier dupe.
Ces maires, conseillers généraux et régionaux, députés, récemment regroupés au sein d'un collectif, rassemblés hier sur les marches de la sous-préfecture n'ont pas souhaité communiquer publiquement. Mais dans les rangs de la manifestation certains ne cachaient pas leur « bon espoir » de voir capoter le projet. Philippe Carreyre, conseiller général de Saint-Symphorien, est de ceux-là. Lui qui lors du dernier congrès des maires a « interpellé le numéro 2 de la SNCF » sur l'opportunité de tels projets, s'est vu répondre de la part même du dirigeant que « ce dossier est un non sens », puisque poursuit l'élu « le trafic est loin d'être à saturation sur les lignes existantes ».
Rhétorique et argumentation
Au cœur du cortège, les manifestants ont rivalisé d'imagination pour remettre en cause chaque argument mis en avant par RFF pour justifier ces deux nouvelles lignes. Et tout particulièrement ceux relatifs à la saturation des lignes existantes, au financement par des partenaires privés d'un projet qu'aucun ne saurait entrevoir comme une solution écologique. Loin d'être résignés, les anti-LGV entendent continuer de résister « pour la qualité de vie de notre région » a plaidé Philippe Barbedienne, directeur de la Sepanso, exhortant chacun à « poursuivre le combat ».
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